Le muge ou le mulet est un nom générique qui désigne en réalité un grand nombre d’espèces de poissons au corps fuselé, de couleur gris, argenté ou blanc, recouvert d’écailles épaisses, doté d’une tête proportionnée au reste du corps et que l’on pêche souvent pour sa chair et ses œufs.
Le muge au marché
Le poissonnier commercialise le mulet frais, en entier ou en filets avec ou sans la peau, nature ou salé, congelé ou fumé. En France, cette espèce peut être consommée sans risque pour la biodiversité maritime. En effet, le muge n’est pas en voie d’extinction et donc il n’est pas menacé par la surpêche. On recense environ 80 espèces différentes de mulets que l’on peut retrouver dans l’Atlantique, au large de la Scandinavie, au large du Cap-Vert, en Méditerranée et en Mer Noire.
Riche en oméga 3 comme tous les poissons gras et en vitamines, le muge possède de nombreuses vertus nutritionnelles. C’est un ingrédient bon marché pour réaliser une alimentation saine en prévention des maladies cardio-vasculaires. On y retrouve des protéines, du potassium, du magnésium, du phosphore et du calcium.
Les œufs de muge
Les œufs de muge ou de mulet sont des mets très prisés, car une fois les poches d’œufs extraites, nettoyés, salés et séchés, on obtient un met de luxe appelé la boutargue. La production de ce produit de luxe en France a entraîné la construction de bassin d’élevage de muge règlementé. En effet, la demande pour la boutargue est très forte sur le marché français, mais également européen et asiatique.
Les femelles de muge sont donc les plus recherchées par les producteurs artisanaux de boutargue ou poutargue. Aujourd’hui, côté prix et côté prestige, la boutargue se classe parmi les mets les plus raffinés au même titre que l’or noir, le caviar. En France, c’est la ville de Martigues qui a gagné le gros lot en faisant de la boutargue, une spécialité de la région PACA.