La poutargue est un produit culinaire qui a déjà une longue histoire derrière elle, mais comme elle est rare et que la demande ne cesse de croître, les prix s’envolent. Le marché de la poutargue est aujourd’hui international puisqu’on la consomme dans différentes régions du monde.
En France et méditerranée
Presque tous les pays autour de la mer Méditerranée connaissent et consomment la boutargue : Afrique du Nord, Europe du Sud-ouest, Europe centrale. On la retrouve facilement sur les marchés turcs, tunisiens, algériens et israéliens. L’Italie, la Grèce, le Portugal, l’Espagne consomment la boutargue en salades ou avec des plats de pâtes traditionnelles depuis des siècles.
La poutargue surnommée « caviar de la Méditerranée » fait partie du paysage culinaire français et plus particulièrement de la cuisine provençale depuis le XVIIIème siècle. Il y a encore une dizaine d’années, ce produit raffiné était encore peu connu dans le nord de la France. Mais grâce à la popularité grandissante de l’art culinaire française, la boutargue commence à se démocratiser et à se faire une place en tant que produit AOC principalement produit dans la ville de Martigues et en Corse.
En Asie et dans le reste du monde
Depuis toujours, l’Asie et notamment le Japon est répertorié comme l’un des plus grands consommateurs de poutargue. Il n’est pas étonnant que le goût fort et iodé de ces poches d’œufs séchés soit si apprécié au pays des sushis. Les Japonais consomment régulièrement du « karasumi » (appellation nippone pour la boutargue) et se fournissent soit en Thaïlande qui possède une production importante, soit dans des pays lointains comme le Brésil, la Mauritanie ou encore le Sénégal.
Depuis que la poutargue s’est fait connaître du grand public et gagne en réputation, la consommation mondiale ne cesse d’augmenter, entraînant une surpêche qui menace les mulets. L’élevage de poisson devient une solution d’avenir pour ce mets de luxe de plus en plus demandé non seulement en Europe, mais également un peu partout dans le monde.