La boutargue, renommée en Europe n’en est pas moins estimée en Asie et plus particulièrement, au Japon. Ingrédient phare de la gastronomie japonaise, voici son origine et quelques idées de recettes traditionnelles à base de boutargue au pays du Soleil Levant.
Karasumi, un met délicat
Au Japon, la boutargue ou « karasumi » est un des « 3 plats suprêmes » de la cuisine nippone avec les rogues d’oursin et les intestins de concombre de mer. Comme ce met de luxe est très recherché à Tokyo, il n’est pas à la portée de tous. Son prix est 4 fois plus élevé que la boutargue made in France.
Le karasumi est généralement dégusté en apéritif, mais les chefs japonais l’utilisent essentiellement en décoration et en assaisonnement. La méthode de production se rapproche techniquement de celle de la boutargue française. Il s’agit également de poches d’œufs de mulet ou de thon rouge, salées et séchées.
Les Japonais cependant, en consomment très régulièrement. La surexploitation des ressources marines affecte également la production de karasumi puisque les producteurs japonais sont parfois obligés de se fournir dans les pays du bassin méditerranéen ou en Thaïlande pour approvisionner le marché nippon.
Quelques recettes à base de karasumi
Le karasumi est consommé nature au Japon. Mais on peut également le découper en fines tranches puis de l’accompagner de fines lamelles transparentes et croustillantes de radis blanc amer. On peut le déguster aussi en sushi chaud-froid. Ce type de mets est toujours présent lors des grandes fêtes et est servi avec le saké.
La délicatesse du karasumi se marie parfaitement avec les plats de pâtes. Si vous êtes plus habitué aux cuisines européennes, optez pour de la boutargue râpée, déposée en assaisonnement de vos pâtes avec le fromage. Pour garder l’esprit de la cuisine nippone, vous pouvez le déposer sur un toast beurré par exemple pour un apéro.