L’intérêt du peuple juif pour l’art culinaire se vérifie aisément par la conservation de bon nombre de leurs habitudes alimentaires. La boutargue notamment, y tient une place particulièrement importante, et ce, pour bien des raisons.
La place de la boutargue dans la cuisine juive
La cuisine juive se compose avec de nombreuses contraintes religieuses. Ainsi, de nombreux mets sont interdits à table comme le lapin, le porc ou encore le mélange lait-viande. Ces tabous ainsi que leur passé mouvementé ont largement contribué à forger l’identité culinaire des juifs. Ils se sont largement inspirés des recettes des régions où ils ont vécu, ce qui explique les variations d’ingrédients autour d’un même plat.
La boutargue qui est très populaire dans la région méditerranéenne est rapidement intégrée à la tradition juive. Si les mollusques et les autres fruits de mer sont interdits, le poisson tient une place importante à la table du Shabbat. Il est signe de prospérité et d’abondance. C’est donc tout naturellement que les œufs de poisson séché ont trouvé leur place dans cette cuisine variée et riche.
Les recettes juives à base de boutargue
Les juifs de Libye ont l’habitude de la couper en fines tranches et de l’assaisonner avec de l’ail et du poivre écrasés. Ceux de Maroc et de la Tunisie, dégustent ce met en sauce ou en beurre. Plus au nord, de l’Italie jusqu’en Espagne, la boutargue est très souvent associée avec des pâtes. Cette recette d’origine italienne a rapidement intégré les traditions juives à l’instar de nombreux plats méditerranéens.
D’ailleurs, la communauté juive dispose d’une boutargue de fabrication artisanale très connue que l’on nomme « la boutargue du Soleil ». Originaire de Néguev en Israël, ce produit dont le secret de fabrication est jalousement gardé, se vend 88 euros le kilo en ligne.